Après notre petit jeu de présentations croisées, que vous trouverez ici, il me faut me présenter un peu mieux.

En réalité, je ne suis pas une sorcière… mais presque.

En plus d’écrire, je suis psychothérapeute spécialisée en thérapie systémique. Pour faire simple, cela signifie que j’étudie les liens entre l’individu et tout ce qui l’entoure.

Je prends soin de patients qui arrivent au cabinet dans divers états.

Au long de ces années, j’ai remarqué que, quels que soient les symptômes qu’ils pouvaient présenter, la nature différente de leur souffrance, il résidait en eux une question centrale : « Qui suis-je ? ».

Cela semble tellement « bateau » mais, dans l’essence, c’est ce que je retrouve à chaque fois. S’en vient ensuite le reste du bataillon des questions :

« Quel est le sens de cette vie ? »

« Que dois-je faire de moi ? »

« Pourquoi dois-je vivre ça ? »…

Maintenant, imaginez tout cela en équilibre sur une balançoire duo pour enfants.

Oui, celle-là exactement !

D’un côté il y a l’adaptation et de l’autre il y a l’affirmation. L’équilibre est précaire et soumis à tout un tas de contingences comme la personnalité, l’éducation, les valeurs, le système sociétal dans lequel vit la personne… La décision d’aller dans un sens ou dans l’autre ne dépend donc pas de la seule volonté individuelle, mais bien d’un choix plus ou moins éclairé. D’où la question de base :

« Qui suis-je ? »

De manière générale, les gens sont en recherche de sens. Tout d’abord parce que c’est un concept important pour l’être humain. Ensuite – je pense que vous en conviendrez –, il en manque cruellement autour de nous.

Mais revenons à cette présentation qui dérive déjà.

Ce travail de psychothérapeute me permet d’alimenter mes histoires.

Les questionnements restent les mêmes. Pour les aider à trouver leurs réponses, je conduis mes personnages à affronter toutes sortes d’épreuves choisies avec soin, ce que je ne peux pas faire avec mes patients, que j’accompagne simplement au travers des épreuves infligées par la vie.

Une autre particularité de mon travail est, dans la mesure du possible, de reconnecter la personne qui vient me voir à des parties enfouies, oubliées ou rejetées d’elle-même.

Souvent, la partie enfantine.

C’est là que j’ai des étoiles dans les yeux. Parce que les thématiques de l’enfance, de la magie et du rêve, moi, ça me transporte… très loin. Demandez à mes enfants qui doivent se coltiner chaque année le même film de Noël parce que ça fait rêver maman.

L’oubli est une thématique largement abordée dans Anima.

Pour résumer, j’ai pris un shaker dans lequel j’ai :

  1. versé une bonne dose de « Qui suis-je » ;
  2. ajouté une belle rasade d’oubli;
  3. saupoudré d’affirmation;
  4. mélangé pour l’adaptation;
  5. mixé avec de la magie, du rêve;
  6. secoué vigoureusement pour lui donner tout son sens.

Telle est la recette d’Anima écrite par une psychothérapeute.

Plus qu’à déguster tranquillement au milieu de la forêt, entouré d’animaux.

 

Mary